Histoire de l'aviation

Depuis la mythologie et le rêve d'Icare, l'Homme a été fasciné par le vol des oiseaux. Au début du XIVe siècle, des hommes tentèrent de créer des machines permettant de voler comme les oiseaux. D'abord, il s'agissait de machines reproduisant le battement des ailes mais jamais ces machines ne prenaient leur envol. En 1804, un scientifique amateur anglais, Sir Georges Cayley, conçut un planeur à ailes fixes. Cet engin fonctionnait et fut la base de toute la recherche qui suivit.

Dans les années 1890, Otto Lilienthal, un ingénieur civil allemand, construisit une multitudes de planeurs à ailes fixes, composés de bambou et d'osier, recouverts d'étoffes de coton tendues. Il accomplit plus de 2000 vols avant de mourir en testant l'un de ses planeurs.

Octave Chanute, ingénieur et aviateur américain, avait développé un biplan qui ne vola jamais mais qui fut le modèle des avions qui suivirent dont le Flyer, le planeur motorisé des frères Wright.

Dès les années 1900, les Britanniques et les Allemands travaillèrent sur la mise au point de dirigeables.

Le 17 novembre 1903, Orville Wright s'installa aux commandes du planeur motorisé qu'il avait conçu avec son frère Wilbur, et décolla à moins d'un mètre d'altitude, mais ce pendant douze secondes, prouvant ainsi la possibilité de voler à bord d'un plus lourd que l'air.

En 1906, un Brésilien nommé Alberto Santos-Dumont et installé en France, fut le premier homme à effectuer un vol en Europe, à bord de son avion 14-bis.

Le comte Ferdinand von Zeppelin inventa le dirigeable rigide en 1906.

En octobre 1908, Henri Farman pilotait son planeur Voisin sur une distance de 25km, de Châlons jusqu'à Reims, réalisant ainsi le plus long vol jamais réalisé jusqu'alors.

Après plusieurs vols de démonstration de Wilbur Wright en France, les français se passionnent pour l'aviation. Un an plus tard, après d'énormes progrès, leurs avions et pilotes étaient parmi les meilleurs au monde.

En août 1909 se tenait à Reims le premier meeting aérien, regroupant pendant une semaine 35 avions monomoteurs. Plus de 200 000 personnes y assistèrent.

Henri Farman réalisa à cette occasion un vol de 160km, le plus long à ce jour, à bord de son biplan. Cet avion était le premier avion équippé de parties mobiles situées sur les ailes, appelées ailerons, permettant de contrôler le vol.

Le pilote français Hubert Latham battit le record de vitesse (67 km/h sur 100km), et le record d'altitude (153 m) à bord de son monoplant Antoinette.

En 1909, Louis Blériot fut le premier homme à traverser la Manche, de Calais à Douvres, à bord de son monoplan Blériot XI.

En 1910, le français Henri Fabre inventa le premier hydro-aéroplane, un avion muni de flotteurs.

En 1910, le zeppelin fut premier dirigeable à transporter des passagers. Il était capable de parcourir de longues distances grâce à son autonomie de 24 heures.

En novembre 1910, aux Etats-Unis, Eugene Ely, pilote d'essai de la firme Curtiss, fait décoller son biplan Curtiss depuis une plate-forme installée sur le pont d'un croiseur. Le temps du porte-avion n'est plus très loin.

Les aéro-clubs commencèrent à se développer dans les pays les plus avancés dans l'aviation et organisèrent les meetings aériens les plus spectaculaires de l'époque. Ils présentaient des engins rapides, des nouveautés, des acrobaties aériennes plus audacieuses les unes que les autres. En 1911, l'Aero Club of America sponsorisa un meeting aérien présentant les deux premières femmes ayant décrocher une licence de pilote aux Etats-Unis, Harriet Quimby et Matilde Moisant.

L'avion participe pour la première fois à des opérations militaires lors du conflit qui oppose l'Empire Ottoman à l'Italie en Lybie, en 1911.

Le programme de dirigeable britannique fut vite un échec lorsque, en 1911, le premier dirigeable rigide, muni d'une enveloppe métallique entourant le ballon interne, se froissa alors qu'on le sortait de son hangar.

Le capitaine britannique Walter Windham fut le premier postier de l'air en transportant des lettres à Allahabad en 1911. Il inaugura ensuite le service aéropostal de Grande Bretagne en organisant des vols de courrier postal en l'honneur du couronnement du roi Georges V.

En 1911, l'américain Glenn Curtis mit au point le premier hydravion, un avion dont le corps central flotte comme un bateau.

En 1912 naissent presque simultanément l'Aéronautique militaire française et le Royal Flying Corps britannique.

En 1912, Harriet Quimby fut la première femme à réaliser la traverser de la Manche à bord d'un monoplan Blériot. Quelques mois plus tard, elle fit une chute mortelle dans le port de Boston lors du meeting aérien Boston Harvard.

Rapidement, les hydravions se sont avérés être les engins les plus rapides. En 1913, la première course pour avions basés sur l'eau fut organisée par le français Jacques Schneider. Cette année là, cet un hydro-aéroplane monoplan français qui remporta la victoire. Par la suite, le trophée Schneider devint la plus prestigieuse course aérienne internationale.

Dans les années qui suivirent, les pilotes rivalisaient d'audace pour réaliser les figures les plus spectaculaires en vol. Le 2 septembre 1913, Adolphe Pégoud fut le premier à piloter un avion retourné. Deux semaines plus tard, il réussit à faire un looping, traçant un cercle vertical avec son monoplan Blériot.

En 1914, au début de la guerre, les allemands furent les premiers à utiliser les avions pour d'autres missions que la reconnaissance. Grâce à un petit avion appelé Taube, ils lâchèrent les premières bombes sur la Grande Bretagne.

Le 5 octobre 1914, les français Frantz et Quénault remporte la première victoire aérienne, abattant un avion ennemi en plein ciel.

En 1915, Rolland Garros, s'inspirant des travaux de Raymond Saulnier, met au point un dispositif permettant de tirer à travers l'hélice et remporte plusieurs victoires. En avril, il est forcé de se poser derrière les lignes ennemies, livrant involontairement son secrets aux adversaires.

En 1915, les attaques nocturnes du Taube furent remplacées par celles des Zeppelins, plus silencieux et avec une plus grande charge utile. La Grande Bretagne riposta à partir de 1917 grâce à des avions de combat munis de balles incendiaires. Ils développèrent également le bombardier géant Handley-Page 0/400 pouvant atteindre 320 km/h.

Les allemands construisirent leurs premiers chasseurs grâce à l'ingénieur hollandais Anthony Fokker qui mit au point un monoplan rapide et solide. Cet avion causa beaucoup de pertes chez les alliés avant que leurs avions puissent rivaliser avec le Fokker en 1917.

Les pilotes de la guerre, malgré leur jeune âge, devinrent de véritables héros et furent même surnommés les " as volants ". Le plus célèbre d'entre eux était le baron Manfred von Richtofen, plus connu sous le surnom du " Baron Rouge ". Il abattit 80 avions avant sa mort en 1918, à l'âge de 26 ans.

Durant l'été 1917, les Etats-Unis entrèrent en guerre avec moins d'entraînement et d'avions que les Européens en 1914. La plupart des américains apprirent à voler en France. La plus grande contribution américaine à la guerre aérienne eut lieu dans les derniers mois lorsque 1500 avions alliés prirent le contrôle du ciel à St-Mihiel, lors de la plus grande campagne aérienne de l'histoire.

La Guerre 14-18 constitue un période d'extraordinaires progrès pour l'aviation. La production est devenue industrielle. La France produisit 51 040 avions et 92 900 moteurs, et l'Allemagne 48 537 avions et 41 000 moteurs.

A la fin de la guerre, les surplus d'avions furent vendus à bas prix et de pilotes et mécaniciens se trouvèrent sans travail. Certaines équipes furent engagées pour mettre en scène des combats entre avions de chasse ou en promenant des passagers pour quelques dollars lors de meetings aériens ambulant. Ce phénomène fut appelé la tournée théâtrale, en évocation des compagnies de théâtre ambulant.

En mai 1919, deux hydravions Curtis NC-4 partirent de Terre-Neuve pour rejoindre l'Angleterre en passant par les Açores. Seul l'un des avions fit le voyage, en plusieurs escales, qui dura 15 jours. Ce fut la première traversée d'Amérique du Nord en Europe.

En juin 1919, les britanniques John Alcock et Arthur Whitten-Brown traversèrent l'Atlantique sans escale à bord d'un bombardier Vickers Vimy reconverti. Ils remportèrent ainsi le prix de 10000 livres promis par le journal londonien The Daily Mail au premier pilote qui traverserait l'Atlantique sans escale.

En août 1919, un équipage australien mené par Ross Smith partit de Londres pour tenter de joindre l'Australie (17000 km) à bord d'un Vimy. La récompense allouée à l'époque pour le premier vol d'Angleterre vers l'Australie en moins de 30 jours était équivalent à une somme d'un demi-million de dollars aujourd'hui. Le trajet semblait si difficile que personne ne croyait à la possibilité d'un tel trajet. En ayant navigué avec la seule aide d'une boussole et de cartes, et en ayant dû faire face à une série d'obstacles, l'équipage arriva sein et sauf en Australie après 28 jours de voyage.

Ce vol révéla au monde la capacité des avions à joindre des terres éloignées. Dès lors, de nombreux pilotes tentent d'accomplir des vols de longue distance. Quelques aviateurs ambitieux et des hommes d'affaires créaient déjà les premières lignes aériennes.

Le 25 août 1919, une compagnie aérienne britannique nommée Aircraft Transport and Travel créa le premier service international de transport de passagers. Ce jour-là, à 12h40, quatre passagers et le pilote s'installèrent à bord d'un Haviland DH 16 pour relier Londres à Paris.

Les plus grands pays européens créèrent leurs lignes aériennes après la Première Guerre Mondiale et mirent au point un large réseau de routes aériennes à travers l'Europe.

En 1925, l'Imperial Airways britannique et l'Union aérienne française servirent aux passagers des repas de gourmets.

Durant les années 20, les avions commerciaux étaient munis de sièges en osier, de rideaux à frange et de vases de fleurs fraiches.

La première collision en vol eut lieu en 1922 entre un Farman Goliath français et un DH 18 anglais sur la route Paris-Londres. Les deux avions, allant en sens inverse l'un de l'autre se percutèrent au-dessus du nord de la France par mauvais temps.

Au début des années 20, l'Italie et la France ouvrirent des lignes aériennes au-dessus de la Méditerranée, vers Tunis, Tripoli (Afrique du Nord) et Haïfa (Israël), lignes desservies par des hydravions.

En 1923, Aéropostale (qui devint Air France par la suite) ouvrit une ligne Marseilles-Alger, utilisant des hydravions bimoteurs à quatre places passagers.

En 1923, L'Italie crée la première branche militaire aérienne indépendante, la Regia Aeronautica.

Dans les années 20, les avions destinés au transport de passagers étaient le Junkers F 13 et le Fokker F II et FIII.

De 1919 à 1934, la Lufthansa, compagnie aérienne allemande, transporta un million de passagers, soit dix fois plus que les autres pays d'Europe.

Dans les années 20 et 30, toutes les lignes européennes transportaient du courrier. Jusqu'à cette période, les vols postaux procurèrent plus de bénéfices que les vols de passagers, surtout aux Etats-Unis. Souvent, les compagnies d'aviation transportaient des passagers lorsque leurs avions n'étaient pas pleins de courrier.

En mai 1926, Richard Byrd et Floyd Benett survolent le pôle nord.

Le 8 mai 1927, les français Charles Nungesser et François Coli disparurent au-dessus de l'Atlantique à bord du biplan monomoteur de Nungesser, l'Oiseau Blanc, alors qu'ils tentaient de relier Paris à New-York.

Le 20 mai 1927, Charles Lindbergh fut le premier pilote à joindre New York à Paris sans escale. Il atterrit au Bourget, 33 heures après son départ, et reçut un accueil chaleureux. Il a réalisé cet exploit à bord d'une version améliorée d'un monoplan M2 muni d'un moteur Wright Whirlwind unique, à refroidissement par air, une avance majeur par rapport aux moteurs à refroidissement par eau, plus lourds. Le M2 amélioré avait un énorme réservoir de carburant. Cet avion désormais célèbre était nommé le Spirit of Saint Louis. Il remporta le prix Orteig, d'une valeur de 25 000 dollars. Ce vol suscita une soudaine fascination, et l'aviation toucha de plus près le public. Les candidatures à la licence triplèrent et le nombre de passagers quadrupla.

En 1929, grâce au ravitaillement en vol, un appareil américain tient l'air 150 heures d'affilée.

Du 8 au 29 août 1929, le Graf Zeppelin fit le tour du monde avec à son bord 20 passagers et quarante membres d'équipage. Seul le Zeppelin était capable d'un tel vol avec un niveau de confort digne des plus grandes premières classes. Les passagers dégustaient de fins mets et des vins raffinés pour quelque 9000 dollars.

Les 28 et 29 novembre 1929, le capitaine de marine américain Richard Byrd et un équipage de trois hommes effectuent le premier survol du pôle sud dans un trimoteur Ford. Par la même occasion, Byrd fut le premier homme à survoler les deux pôles. Après ce vol, le monde avait été entièrement survolé.

En 1929, l'Allemagne construisit le plus gros avion du monde qui était en fait un hydravion monoplan : le Dornier Do-X. 48 mètres d'envergure pour 40 mètres de long, il était propulsé par 12 moteurs dos à dos de 600 ch. Il pouvait transporter jusqu'à 100 passagers à une vitesse de croisière de 190 km/h. Ses onstallations dont une salle de repas et de danse de 18 mètres de long rivalisaient avec celles du Zeppelin. Mais le Do-X n'était pas pratique, en 1931, il joignit New York à partir du lac de Constance en 9 mois.

Durant l'entre deux guerres et particulièrement dans les années 30, les différents pays développèrent des avions de guerre.

En 1930, les compagnies aériennes américaines transportèrent 170 000 passagers, soit près de deux fois plus que tous les autres pays. Les compagnies aériennes d'alors (TWA, Northwest, American, United, Eastern et Pan American) utilisaient des trimoteurs Ford dits Tin Goose. En Europe, le Junkers JU 52 était le trimoteur le plus robuste et le plus apprécié des compagnies aériennes.

Dans les années 30, les Etats-Unis et la Grande Bretagne développèrent les hydravions géants pour le transport de luxe. La Pan American utilisa d'abord le Sikorsky S-40, dit Southern Clipper sur la route Miami-Rio de Janeiro. Suivit le S-42 en 1934, volant à 275 km/h sur 1900 km.

En 1931, Wiley Post et son navigateur firent le tour du monde en 8 jours, 15 heures et 51 minutes à bord d'un monomoteur Lockheed Vega, battant le record du Graf Zeppelin de plus de 12 jours.

Le 20 mai 1932, Amelia Earhart marqua trois records en un seul vol : la traversée la plus rapide de l'Atlantique, le premier vol transatlantique d'une femme et le premier vol d'une femme en solitaire.

En 1933, Post battit un nouveau record, seul. L'avion portait le prototype d'un nouveau système de pilotage automatique de la compagnie Sperry Gyroscope, et le récepteur radio que l'armée américaine avait mis au point comme détecteur automatique de direction.

En 1933, la France crée l'Armée de l'Air.

En 1933, Ford arrêta sa production de trimoteurs. Ceux-ci furent remplacés par les bimoteurs Boeing 247 et DC-3. Cette nouvelle génération d'avion était si révolutionnaire qu'elle rendit obsolète tous les autres. Les composants étaient conçus pour être aérodynamique pour augmenter la vitesse de l'engin. Ils étaient dotés d'un train d'atterrissage rétractable, d'un aileron et d'un gouvernail unique. Cette conception nouvelle inspira tous les concepteurs d'avions du monde entiers car elle était la plus efficace pour le transport de passagers.

En 1935, l'Allemagne crée la Luftwaffe.

Le DC-3 commença son activité en 1936 et rendit les vols de passagers sans poste aérienne rentables pour la première fois.

En 1936, Pan American lança son China Clipper Martin M-130 qui inaugura les vols de la route du Pacifique, de Californie à Manille, dans les Philippines, grâce à une autonomie trois fois supérieure à celle du S-42.

Le 4 mars 1936, les Allemands construisirent l'Hindenburg, le plus grand et le plus puissant dirigeable jamais construit, d'une longueur de 245 mètres. A l'époque, le dirigeable était pressenti comme l'avion du futur pour les vols longue distance. Lors de sa première saison, il effectua 10 aller-retour entre l'Allemagne et les Etats-Unis et 7 vols sans escale entre l'Allemagne et Rio de Janeiro au Brésil. Il transportait chaque fois une cinquantaine de personnes fortunées dans un style et un confort encore plus luxueux que les premières classes des paquebots de l'époque. Il était même si peu sujet aux vibrations que les passagers s'amusaient à compter combien de temps pouvait tenir un stylo debout.

Le 6 mai 1937, à Manhattan, lors de sa procédure d'atterrissage, la dérive de l'Hindenburg prit feu, embrasant le dirigeable en moins de 30 secondes, alors qu'il se trouvait à 91 mètres d'altitude. Les survivants de cette catastrophe, 66 sur 97 passagers, avaient dû sauter de l'appareil pendant sa chute. Les experts de l'époque conclurent que l'électricité statique était à l'origine des flammes. Cette catastrophe mit fin au Zeppelin.

Le 2 juillet 1937, Amelia Earhart disparut au-dessus du Pacifique dans des circonstances encore mystérieuses aujourd'hui. Elle était presque aussi populaire que Charles Lindberg parmi la population américaine, grâce à une grande série de records.

En 1938, l'Imperial Airways britannique avait établi sept vols hebdomadaires vers l'Egypte, quatre pour l'Inde, trois pour l'Afrique de l'Ouest et deux pour l'Afrique du Sud et l'Australie.

En 1939, les hydravions Boeing 314 Clipper servit aux trajets de la Pan American sur l'Atlantique et le Pacifique.

En 1939, les DC-3 transportaient 90% des passagers du monde entier. Plus de 11 000 modèles furent construits pour les usages civil et militaire.

En août 1939, les Allemands font voler le premier avion à réaction, le Heinkel He178, des chasseurs propulsés par turboréacteur (Messerschmitt Me262) ou par moteur fusée (Messerschmitt Me163).

Les deux premières années de la Seconde Guerre Mondiale sont dominées par la Blitzkrieg. Cette doctrine, en usage en Allemagne, prévoit que, après s'être assuré la maîtrise du ciel, l'aviation de bombardement - précédant les troupes au sol - anéantit les centres de résistance de l'adversaire, ses centres de commandement et ses voies de communication.

Entre juillet et septembre 1940, les Anglais utilisent le radar pour contrer les attaques allemandes. Le radar se révèle alors très efficace pour détecter la présence d'avions.

En 1943, les britanniques larguent de petites bandes métalliques (windows) par millier pour brouiller les radars allemands.

Les Alliés, en 1944, utilisent des chasseurs et des bombardiers directement sur le champ de bataille. Ils spécialisent aussi divers appareils dans des missions spécifiques, telles que l'attaque des chars ou de l'infanterie adverse.

En 1944, 54 pays réunis à Chicago fondent l'OACI (Organisation de l'Aviation Civile Internationale), destinée à coordonner l'exploitation des lignes aériennes par les différentes compagnies.

En 1945, l'avion devient le vecteur de l'arme nucléaire à Hiroshima et Nagasaki.

La Seconde Guerre Mondiale révèle également l'efficacité des avions embarqués sur porte-avions.

Après la Seconde Guerre Mondiale, l'Europe doit reconstruire son industrie aéronautique tandis que l'aéronautique américaine est en pleine forme grâce aux DC-4, Convair Liner ou Constellation.

L'aviation commerciale renaissante est réorganisée sur la base de structures internationales et des réglementations nouvelles.

Après la Seconde Guerre Mondiale, Igor Sikorsky travaille sur l'avenir de l'hélico.

A la fin des années 40, trois constructeurs américains s'affrontent en produisant des appareils performants : Boeing Strato Cruiser, Douglas DC-6, DC-6B, DC-7, Lockheed Constellation et Super Constellation.

L'ouverture des classes touriste et économique permet d'augmenter la fréquentation des avions. De 1947 à 1958, le nombre de passagers transportés passe de 21 à 28 millions (hors Union Soviétique et République Populaire de Chine).

En juillet 1949, l'aviation commerciale entre dans l'ère de la propulsion à réaction grâce au De Havilland Comet britannique. Mais une série d'accidents dramatiques du Comet, dus à des phénomènes de fatigue, brise sa carrière.

Dans les années 50, l'apparition du turbomoteur donne une nouvelle impulsion aux hélicoptères. Le nombre de constructeurs d'hélicoptère dans le monde augmente alors rapidement : Sikorsky, Bell, Highes et Hiller aux Etats Unis, Mil et Kamov en Union Soviétique, Short, Bristol et Westland en Grande Bretagne et Aerospatiale en France.

En 1954, le quadriréacteur Boeing 707 remplace le Comet. Plus tard, le DC-8 entre sur le marché. En peu de temps, 99% du trafic Etats Unis-Europe est réalisé par des avions à réaction.

Au milieu des années 50, le bi-réacteur européen court courrier Caravelle remporte un grand succès.

Dans les années 60, les gros porteurs apparaissent : Boeing 747 Jumbo Jet et Mac Donnell Douglas DC-10. L'Europe réagit avec Airbus : A300, A310, A320.

En 1969, les avions commerciaux supersoniques font leur apparition. Mais du Concorde franco-britannique, Du Tupolev 144 soviétique et du SST américain, seul le Concorde connaît une commercialisation. C'est une grande réussite technologique mais ce fut un échec financier. Son coût d'exploitation, lié à une crise du pétrole et un refus de l'avion par une partie du monde, était trop élevé pour permettre un prix attractif auprès des passagers.

Dans les années 80, Airbus lance l'A330et l'A340. Les américains répondent avec les Boeing B757, B767, B777 et MD-11.