Dans une maison avec une bonne étanchéité à l’air, l’air neuf entre dans l’habitat par les orifices prévus à cet effet situés dans les pièces de vie (entrées d’air en menuiserie). Les bouches d’extraction de la VMC situées dans les pièces humides aspirent un volume d’air prédéterminé ce qui permet une circulation de l’air neuf des pièces de vie vers les pièces de service (flèches bleues).
Lorsque l’étanchéité à l’air est mauvaise, les infiltrations d’air perturbent la circulation d’air dans la maison, mais ne gènèrent pas de surconsommation de chauffage. On peut voir sur le schéma 1 que la bouche de ventilation de la salle de bain qui aspirait l’air neuf entrant par la chambre 2, n’a plus cette fonction dans le schéma 2. L’air aspiré s’infiltre par la fenêtre de la salle de bain. Les pièces de vie sont moins bien ventilées : la qualité de l’air s’en ressent.
Conclusion : les conséquences sur la consommation de chauffage sont minimes car la VMC met la maison en dépression. Ce faisant, pour fonctionner, on ajoute volontairement des fuites d’air via les entrées d’air au dessus des menuiseries pour que l’aspiration d’air fonctionne. Que l’air passe par les fuites volontaires ou involontaires, une quantité d’air à peu près égale est aspirée dans la maison. Mais dans les deux cas, le renouvellement d’air représente tout de même 20% de la note de chauffage (environ 2% supplémentaire si l’étanchéité à l’air est mauvaise.).
Dans une maison avec une bonne étanchéité à l’air, l’air neuf arrive à température ambiante (18°C) dans les pièces de vie, circule vers les pièces d’eau. L’air vicié est récupéré par les bouches d’extraction. La chaleur est récupérée par l’échangeur de chaleur.
Lorsque l’étanchéité est mauvaise, l’air insufflé dans les pièces de vie est froid (10°C) parce que le rendement d’échange est mauvais, et cet air s’échappe par les fuites d’air des pièces de vie. L’extraction des pièces humides aspire l’air extérieur. La récupération de chaleur est considérablement amoindrie car la circulation d’air est court-circuitée.
Conclusion : alors qu’avec une VMC simple flux, l’augmentation des déperditions est minime, pour une VMC double flux, l’impact est considérable. Les déperditions liées au renouvellement de l’air sont réduite à 4% si la maison est bien étanche. Si l’étanchéité est mauvaise, ces déperditions peuvent aller jusqu’à 18%. En tenant compte de la consommation électrique supérieure de la VMC double flux, cette solution n’a plus aucun intêret.