Les tracteurs.
Machine de base dans chaque ferme actuelle, le tracteur n’est pas « vieux comme le monde » mais est le fruit de bien des découvertes et d’inventions par des grands noms qui aujourd’hui encore sont arborés fièrement par des mastodontes qui ont, pour les gros articulés Américains, jusqu'à 400 CV.
Les débuts de la vapeur
Il y a plus de 150 ans, les premiers tracteurs à vapeur faisaient leur apparition en Amérique. Ils étaient énormes, pesaient des tonnes et ne fournissaient qu’une très faible puissance. De plus ces machines étaient très chères, et à part dans les grandes régions de l’ouest américain, beaucoup d’exploitations gardèrent leurs chevaux et leurs manières ancestrales. Mais avec les évolutions technologiques, ces « tracteurs » devenaient de plus en plus petits et de plus en plus fiables. On voit dès le début du XX éme siècle, apparaître des routières remplacer peu à peu les locomobiles laissant un plus de champ libre aux premières entreprises de battages.
Évolution de la machine à vapeur, au moteur diesel
En Europe, là où les espaces sont réduits, on cherche à avoir des moteurs plus compacts et d’une puissance égale. C’est alors qu’à la même époque Nikolaus Otto, ingénieur allemand créait et déposait le brevet du premier moteur à combustion interne : « le moteur à essence moderne » et créait sa raison sociale : Deutz. A la même époque, l’américain John Froelich fabrique à base d’un moteur monocylindre ce qui sera considéré comme le premier véritable tracteur : nous somme en 1916 et il s’appelle le Walerloo Boy. Mais revenons en arrière, en 1880, un autre allemand, Rudolf Diesel invente sur le principe du moteur 4 temps, un moteur à combustion : le moteur Diesel. Peu fiable au début, il le deviendra petit à petit pour devenir la référence que l’on connaît aujourd’hui.
Le marché du tracteur
Au tout début du XXème siècle, l’absence de mécanisation pousse les quelques marques existantes à augmenter leur marché et à s’exporter. En 1902, les deux grands constructeurs Américain Mc Cormick et Deering s’associent pour former un « trust » sans égal à l’époque : International Harvester Compagy. Depuis ce jour, dans chaque ferme, partout dans le monde, il y a ou il y eut au moins un matériel IH. Cette révolution dans le domaine agricole ne fut qu’un bien pour le milieu et déjà en 1906, Henry Ford réfléchissait à un tracteur portant son nom, ce qui arriva en 1917 avec le premier Fordson. Le succès de ce petit tracteur, au sortir de la première guerre, fut énorme, si bien que Ford devint le premier constructeur Américain –et donc mondial- devant IH. Devant cette guerre des prix beaucoup de concurrents arrêtèrent leurs productions et Ford prit l’avantage en utilisant les ressources de son secteur automobile. International, demanda alors à ses ingénieurs un tracteur compact, polyvalent et pas cher. Les résultats furent plus que convainquant et en 1924, le premier Farmall fut commercialisé. Plus léger que le Ford, plus polyvalent dû à sa garde au sol énorme, il écrasa la concurrence et cette série hors norme dans l’histoire du tracteur, fut commercialisée jusque dans les années 70.
Les boules chaudes
1924, année du premier Farmall, mais aussi année du brevet par Lanz, encore un autre constructeur Allemand, du premier tracteur équipé d’un moteur monocylindre, Semi Diesel, deux temps à boule chaude. Economique, fiable, simple, robuste, le monocylindre était parfait (néanmoins bruyant et polluant). Les 25 années qui suivirent le furent sous son règne, ce qui attira des convoitises : Landini en Italie, Bolinder en Suède et Société Française en France. Beaucoup copièrent sur ce principe où même un mauvais carburant suffisait pour faire tourner le moteur. Sa puissance augmenta jusqu’à 60 CV à la fin des années 50, mais, trop obsolète, trop bruyant, devenant trop cher du fait de la loi des carburants détaxés et surtout à cause de l’augmentation des ventes des moissonneuses-batteuses qui remplaçaient peu à peu les batteuses à postes fixes (principal intérêt d’un tracteur Semi Diesel), les monocylindres disparurent peu à peu.
Le Plan Marshall
Pour réparer une Europe détruite par les bombes et pour favoriser la mécanisation jugée encore trop faible, on instaure le « Plan Marshall » du nom de son créateur. Ce plan consistait pour l’agriculteur Français de vendre un cheval et, en échange pour le même prix, d’avoir un tracteur. Beaucoup de marques prestigieuses ou non profitèrent de ce plan pour s’exporter vers l’Europe et c’est à cette époque que l’explosion des marques a véritablement eu lieu.
La plupart des tracteurs de collections sont de cette époque, plus rares étant ceux antérieurs à la seconde guerre mondiale.
Notre collection
A l’épi, aucun tracteur n’est antérieur à la seconde guerre mondiale, le plus vieux étant un Société Française de Vierzon type HV2 de 1940.
Plusieurs marques sont représentées :
· Société Française de Vierzon
· Lanz
· Vendeuvre
· Massey – Ferguson
· International Harvester Company (IH)